Lever de soleil
Maud
Lever de soleil
Ma première aurore
Coucher de soleil
Ebauche
Vieillir
Je ne veux pas vieillir, j'aime trop la jeunesse ;
C'est un amour en moi qu'aucun chagrin n'abat.
Il semble qu'un démon, par un soir de sabbat,
L'ait placé dans mon coeur, plein d'orgueilleuse ivresse.
Eh quoi ! Je m'en irais front ridé, dos voûté,
Par les ternes chemins et les banales routes.
A mon tour, je serais celle que l'on écoute
De distraite façon doucement radoter.
Les matins de printemps aux senteurs de pervenche,
Les longs jours de juillet si vibrants et si lourds
Ne m'apporteraient plus les présents de l'amour.
Nul baiser ne viendrait griser ma tête blanche.
Plus d'espoirs insensés et de rêves fervents,
Plus de roses pour moi par les vertes allées,
Plus d'immenses douleurs, très vite consolées
Plus de serments lancés à la face des vents.
Rien, je n'attendrais rien, aucun bruit sur ma porte
Ne ferait tressaillir mon coeur inoccupé.
Ainsi, jusqu'Ã la mort, ce serait cette paix,
Cette lugubre paix, qu'aucun désir n'emporte.
Non, non, je ne veux pas. Il doit bien exister
Un pays merveilleux, sans histoire et sans âge,
Où ne vieillissent pas les coeurs ni les visages.
C'est vers lui que j'irai d'un long pas enchanté.
Chris Foglia
Rivière chez Crisis
Planète en feu
Aube nouvelle
Peinture sur soie
Pour la naissance de Maud